On entend souvent dire qu’il n’existe que 3, 6, 20 ou 36 intrigues possibles. En d’autres termes, toutes les histoires seraient des variations sur les mêmes thèmes. Oui… mais non!
Si cette idée n’est pas totalement fausse, elle est surtout réductrice, parce que :
Les personnages changent. Leur trajectoire est unique.
Cendrillon et Pretty Woman, ont des points communs, certes, mais leurs parcours émotionnels, leurs choix et leurs dilemmes ne sont pas les mêmes, et c’est parce que :
Le contexte transforme tout. Les émotions humaines sont intemporelles, mais l’époque, la société façonnent l’histoire d’une manière différente. Un récit de trahison qui se déroule au Moyen Âge ne pourra jamais être raconté de la même manière que celui qui se déroule au XXe siècle, car les valeurs, les contraintes et les aspirations des personnages ne sont pas comparables. Les enjeux ne sont pas les mêmes.
Chaque histoire a sa propre vérité, portée par son époque, ses personnages et son regard sur le monde.
Si les structures sont universelles, l’originalité vient du contexte, des personnages et du regard que l’on porte sur eux.
Le contexte est une des clés de la cohérence d’un scénario, et le moteur de son intrigue. Il ne se contente pas d’habiller une histoire : il la façonne, il la nourrit, il la rend unique.
Ce n’est pas une répétition, c’est une réécriture constante du monde.
